Un crime d'honneur coûte la vie à une jeune mariée de 15 ans à Khoy, en Iran

Raheleh Rahdar
Âge : 15 ans
Mort par suffocation : 13 juillet 2023
Lieu de résidence : Razi, province de Khoy, Azerbaïdjan occidental
Origine : Iran
Enfants : Aucun
Auteurs : parents

Un événement tragique s'est produit dans le village de Razi, dans la province de Khoy, il y a environ huit mois. Raheleh Rahdar, qui n'avait que 14 ans à l'époque, a été forcée par ses parents à épouser un homme de près de 12 ans son aîné.

Vers le 10 juillet, le mari de Raheleh l'a accusée d'avoir une relation avec une autre personne. Cette accusation est devenue le catalyseur d'une série d'événements qui ont finalement conduit à sa mort.

Lorsqu'elle est retournée chez ses parents, Raheleh a été victime de leur colère. Le jeudi 13 juillet, ses parents ont mis fin à sa vie en l'étouffant avec un foulard.

Dans un premier temps, ils ont tenté de dissimuler leur crime en inventant une histoire de suicide. Cependant, leur supercherie a été révélée lors des interrogatoires de police ultérieurs, au cours desquels ils ont avoué leur acte odieux.

L'histoire de Raheleh Rahdar brosse un tableau effrayant de la dure réalité des crimes d'honneur et du sort des enfants mariés. Sa mort prématurée est un sombre rappel du besoin urgent de sensibilisation, de prévention de telles atrocités et de justice pour les victimes de la violence fondée sur l'honneur.

Qu'est-ce qu'un crime d'honneur ?

Un crime d'honneur est un meurtre au nom de l'honneur. Si un frère assassine sa sœur pour rétablir l'honneur de la famille, c'est un meurtre d'honneur. Selon les activistes, les raisons les plus courantes des crimes d'honneur sont la victime:

refuse de coopérer à un mariage arrangé.
veut mettre fin à la relation.
a été victime d'un viol ou d'une agression sexuelle.
a été accusé d'avoir eu une relation sexuelle en dehors du mariage.

Les militants des droits de l'homme estiment que 100 000 crimes d'honneur sont perpétrés chaque année, dont la plupart ne sont pas signalés aux autorités et dont certains sont même délibérément couverts par les autorités elles-mêmes, par exemple parce que les auteurs sont de bons amis des policiers, des fonctionnaires ou des politiciens locaux. La violence contre les filles et les femmes reste un problème grave en Pakistan, Inde, Afghanistan, Iraq, Syrie, Iran, Serbie et Turquie.