Féminicide à Kermanshah, Iran : Jeune femme tuée par son ex-mari

Mohdeseh Mirzaie
Âge : 30 ans
Assassinée : 13 juillet 2025
Lieu de résidence : Kermanshah
Origine : Iran
Enfants : 1
Auteur : Ex-époux

Mohdeseh Mirzaie, 30 ans, originaire de Kermanshah, une ville de l'ouest de l'Iran près de la frontière irakienne, a été tuée le 13 juillet 2025 par son ex-mari, Mohammad Karami. Il l’avait invitée sous prétexte de vouloir se réconcilier, mais après une dispute, il l’a assassinée. Mohdeseh était mère d’un garçon de cinq ans. Son corps a été enterré le soir même au cimetière de Chahar Marjan. L’auteur du crime a été arrêté immédiatement après le meurtre.

Selon les chiffres de Stop Femicide Iran, au moins 173 femmes ont été tuées en Iran en 2024 par des membres masculins de leur famille ou par leur (ex-)partenaire. Au cours du premier semestre de 2025, 45 cas similaires ont déjà été enregistrés. Bien que les raisons précises varient d’une affaire à l’autre, les conflits familiaux, les différends relationnels, les violences dites « d’honneur » et l’absence de protection juridique jouent souvent un rôle central. L’article 630 du Code pénal iranien permet même aux hommes, sous certaines conditions, de tuer leur femme et son prétendu amant sans être punis. Ce type de lois, combiné au système de « prix du sang », fait que de nombreux auteurs de féminicides échappent à une véritable sanction.

Qu'est-ce qu'un crime d'honneur ?

Un crime d'honneur est un meurtre au nom de l'honneur. Si un frère assassine sa sœur pour rétablir l'honneur de la famille, c'est un meurtre d'honneur. Selon les activistes, les raisons les plus courantes des crimes d'honneur sont la victime:

refuse de coopérer à un mariage arrangé.
veut mettre fin à la relation.
a été victime d'un viol ou d'une agression sexuelle.
a été accusé d'avoir eu une relation sexuelle en dehors du mariage.

Les militants des droits de l'homme estiment que 100 000 crimes d'honneur sont perpétrés chaque année, dont la plupart ne sont pas signalés aux autorités et dont certains sont même délibérément couverts par les autorités elles-mêmes, par exemple parce que les auteurs sont de bons amis des policiers, des fonctionnaires ou des politiciens locaux. La violence contre les filles et les femmes reste un problème grave en Pakistan, Inde, Afghanistan, Iraq, Syrie, Iran, Serbie et Turquie.