Crime d'honneur à Gujrat : deux sœurs hispano-pakistanaises assassinées par leur belle-famille
Nés : 1998, 2001
Tuées : 20 mai 2022
Résidence : Espagne
Origine : Pakistan
Enfants : -
Auteurs : beau-père et oncle paternel
Il y a plus d'un an, Aneesa Abbas (24 ans) et Arooj Abbas (21 ans) ont épousé de force leurs cousins au Pakistan. La belle-famille est mécontente des sœurs car elles n'ont toujours pas emmené leurs conjoints en Espagne.
La famille soupçonne les sœurs d'être mécontentes de leur mariage forcé et de retarder délibérément la procédure d'obtention du visa pour leurs conjoints. La famille a concocté une histoire pour persuader les sœurs de venir au Pakistan pour quelques jours.
Le vendredi soir 20 mai 2022, les corps mutilés d'Aneesa et d'Arooj Abbas ont été retrouvés dans la maison de leurs beaux-parents à Gujrat. Selon un porte-parole de la police, les sœurs ont vraisemblablement été étranglées et tuées par balle par leurs oncles paternels. L'un des oncles est également le beau-père de l'une des jeunes femmes.
La police n'a pas encore enregistré l'affaire au nom de qui que ce soit. Elle traite l'affaire comme un "crime d'honneur" et a commencé à mener des raids pour arrêter les suspects.
Au Pakistan, une partie lésée par un "crime d'honneur", comme la mère par exemple, peut se présenter à la police et gracier les auteurs après un certain temps, ce qui peut entraîner une peine de prison extrêmement courte. Muhammad Waseem, par exemple, a été gracié par sa mère après avoir passé près de six ans derrière les barreaux pour le meurtre de sa sœur, la star des médias sociaux Qandeel Baloch.
Qu'est-ce qu'un crime d'honneur ? |
Un crime d'honneur est un meurtre au nom de l'honneur. Si un frère assassine sa sœur pour rétablir l'honneur de la famille, c'est un meurtre d'honneur. Selon les activistes, les raisons les plus courantes des crimes d'honneur sont la victime:
Les militants des droits de l'homme estiment que 100 000 crimes d'honneur sont perpétrés chaque année, dont la plupart ne sont pas signalés aux autorités et dont certains sont même délibérément couverts par les autorités elles-mêmes, par exemple parce que les auteurs sont de bons amis des policiers, des fonctionnaires ou des politiciens locaux. La violence contre les filles et les femmes reste un problème grave en Pakistan, Inde, Afghanistan, Iraq, Syrie, Iran, Serbie et Turquie. |
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