Crime d'honneur à Darrehshahr, Iran : Une jeune fille de 17 ans assassinée par son père

Mobina Zeinivand
Âge : 17 ans
Tuée par balle : 26 août 2024
Lieu de résidence : Garzelangar, Darrehshahr, Ilam
Origine : Iran
Auteur du crime : Père

Le lundi 26 août 2024 au matin, Mobina Zeinivand, une jeune fille de 17 ans originaire du village de Garzelangar, dans le district rural de Majin du comté de Darrehshahr, province d'Ilam, en Iran, a été tuée par son père dans le cadre d'un crime d'honneur.

Une source bien informée a révélé que l'auteur du crime, le père de Mobina, âgé de 56 ans, a tiré sur elle avec un fusil de chasse dans leur maison. La source a déclaré que le motif du meurtre de Mobina Zeinivand était lié à l'honneur, ajoutant qu'elle avait été tuée en raison de sa relation avec un adolescent. Le père de Mobina s'opposait à cette relation en raison de différends familiaux entre eux et la famille du garçon, et c'est pour cette raison qu'il a finalement tué sa fille.

Les lois de la République islamique d'Iran sont ancrées dans la charia, ce qui se traduit souvent par des peines indulgentes pour les hommes qui tuent pour l'« honneur », y compris les pères qui assassinent leurs filles. L'Iran fait l'objet d'une pression internationale croissante pour réformer ces lois et les rendre plus conformes au droit international.

Qu'est-ce qu'un crime d'honneur ?

Un crime d'honneur est un meurtre au nom de l'honneur. Si un frère assassine sa sœur pour rétablir l'honneur de la famille, c'est un meurtre d'honneur. Selon les activistes, les raisons les plus courantes des crimes d'honneur sont la victime:

refuse de coopérer à un mariage arrangé.
veut mettre fin à la relation.
a été victime d'un viol ou d'une agression sexuelle.
a été accusé d'avoir eu une relation sexuelle en dehors du mariage.

Les militants des droits de l'homme estiment que 100 000 crimes d'honneur sont perpétrés chaque année, dont la plupart ne sont pas signalés aux autorités et dont certains sont même délibérément couverts par les autorités elles-mêmes, par exemple parce que les auteurs sont de bons amis des policiers, des fonctionnaires ou des politiciens locaux. La violence contre les filles et les femmes reste un problème grave en Pakistan, Inde, Afghanistan, Iraq, Syrie, Iran, Serbie et Turquie.